Jardins secrets

Les parcs et jardins du département de Seine-Maritime

Le Département de Seine-Maritime a décidé de mettre en valeur son remarquable patrimoine végétal. Sont ainsi mis à l'honneur dans cet ouvrage, parmi les onze sites et musées dont il est propriétaire, huit parcs ou jardins à travers des textes qui retracent leurs histoires. Histoires de jardins d'abbayes, histoires de parcs autour de châteaux ou de plus petits jardins autour de manufactures ou de maisons de villégiature, mais aussi bien sûr histoires de plantes. Les jardins départementaux sont tout cela et plus encore.

Ouvrage réalisé par le Département de Seine-Maritime, Direction des Sites et Musées.Comité de rédaction Isabelle Maraval, Directrice des Sites et Musées Lise Auber, Conservateur du Patrimoine Adeline Boinet, chargée de promotion
Les organisateurs de cet ouvrage remercient vivement tous ceux qui y ont apporté leur contribution à des titres divers, et en particulier :Mme la Supérieure et Soeur Marie-Blandine, archiviste, Couvent de la Visitation de Paris ; Fr. Pascal Pradié, abbaye de Saint-Wandrille ; M. N. Wazylyzyn, archéologue ; M. A. Alexandre, président de l'Association du Musée de l'Homme et de l'Industrie (AMHI) ; Mme C. Vittu, directrice de la médiathèque Pierre Mendès France de Barentin ; M. J.-R Homo, président de la Fédération des Jardins Ouvriers et Familiaux de Normandie (FJON) ; pour l'ATAR : Mme Prentout, Mme Pytel, Mme Lecart, M. Cyrot, M. Liot, M. Krieger, M. Conreur ; M. A. Joubert, conservateur honoraire du Musée des Traditions et Arts normands ; M. X. Pagazani ; M. G. Pellerin ; Philippe Blot-Lefèvre ; Mmes C. Deshays, et C. Potvin des Archives départementales de Seine-Maritime ; Anne-Sophie Diologent, étudiante M2 Patrimoine, Université de Mont Saint-Aignan ; Suzanne Choureau, diplômée de l'École du Louvre ; Harold Defrance ; l'ensemble de l'équipe de la Direction des Sites et Musées pour son aide administrative efficace.
Extrait :
Tout le bizarre de l'homme, et ce qu'il y a en lui de vagabond, et d'égaré, sans doute pourrait-il tenir dans ces deux syllabes -.jardin. Jamais qu'il se pare de diamants ou souffle dans le cuivre, une proposition plus étrange, une plus déroutante idée ne lui était venue, que lorsqu'il inventa les jardins.Une image de loisirs se couche dans les gazons, au pied des arbres. On dirait que l'homme s'y retrouve avec son mirage de jets d'eau et de petits graviers dans le paradis légendaire qu'il n'a point oublié entièrement. […]Dans vos limites de fusains, entre vos cordeaux de buis, l'homme se défait et retourne à un langage de caresses, à une puérilité d'arrosoir. Il est lui-même l'arrosoir au soleil, avec sa chevelure fraîche. Il est le râteau et la pelle. Il est morceau de caillou. […]Louis Aragon, Le Paysan de Paris (1926)[…] En premier lieu, je marquerai la quadrature de mon jardin de telle longueur et largeur que j'aviserai être requise, et ferai ladite quadrature en quelque plaine qui soit environnée de montagnes, terriers ou rochers, devers le côté du vent et du vent d'ouest […]. J'aviserai aussi de situer mon jardin au-dessous de quelque source d'eau sortant desdits rochers et venant de lieu haut […]. Bernard Palissy, Recepte véritable par laquelle tous les hommes de la France pourront apprendre à multiplier et augmenter leurs trésors (1563) Dieu tout-puissant commença par planter un jardin, et c'est en effet le plus pur de tous les plaisirs humains. C'est le plus grand rafraîchissement, pour l'âme de l'homme, et sans lui tous les édifices et palais ne sont que des bâtisses grossières ; et l'on remarquera que lorsque les siècles arrivent à une civilisation raffinée, l'homme parvient toujours à faire des édifices majestueux plus vite que de beaux jardins, comme si l'art des jardins marquait une perfection supérieure […].Francis Bacon, Des jardins (1625)