Big Jane

Dans la banlieue de New York, Jane Kiernan, surnommée Big Jane, supporte mal la vie ni simple ni prospère avec son vieux fou de père, tyran à ses heures et prédicateur à d'autres. En 1951 et à 19 ans, il doit bien y avoir autre chose à faire que d'obéir à Papa. C'est exactement ce que pense Billy McBain qui lui propose de découvrir le pays sur sa moto. Le jeune homme, attiré par cette grande belle fille, passionnée et excessive, compose et chante ses propres chansons pleines de rêves de gloire. Jane et Billy traversent les réserves indiennes et les grands espaces du Montana ou du Dakota et partagent leurs rêves de liberté alors que résonnent les violents combats en Corée.Ce premier roman du célèbre metteur en scène de Voyage au bout de l'enfer ou de L'Année du Dragon est une odyssée digne de Don Quichotte, un voyage initiatique de deux grands adolescents à la recherche du bonheur, sur fond de chansons country, tendres et nostalgiques. Cette incursion du cinéaste dans la littérature renvoie au romantisme de Easy Rider, film fondateur des sixties et de l'Amérique perdue. --Claude MesplèdeRevue de presseDix-neuf ans, un mètre quatre-vingt-trois, un langage de charretier, un père tyrannique qui l’oblige à creuser des trous dans le jardin, voilà Jane Kiernan, la Big Jane du titre, une espèce de grande tige perdue sur les routes américaines de 1951, routes qu'elle sillonne avec son ami Billy sur le dos d'une moto Indian. Et entre deux dialogues creux, deux chansons stupides, les paysages passent dans ses yeux : l'Amérique du Grand Hollywood traumatisée par la guerre de Corée, l'Ouest des cow-boys brisés, qui ont participé à un rodéo de trop… Une Amérique cruelle qui sera fatale à Billy, le gentil songwriter tué dans un accident de la circulation.Avec ce premier roman, Michael Cimino nous propose une traversée du grand territoire américain, de l'est à l'ouest, puis un peu dans tous les sens pour, en fin de compte, nous envoyer en Corée, au cœur d'une guerre qui se nomme, mais qui ne ressemble à aucune autre, surtout pour la naïve et pourtant si dure Big Jane. Ce roman est-il le portrait d'une jeune femme malchanceuse ? Oui et non. Big Jane s'impose surtout comme un roman décevant, qui va beaucoup trop vite, qui énumère les paysages et les situations à la vitesse d'un cheval au galop, qui ne laisse que peu de temps au lecteur pour découvrir Jane. Et même si quelques scènes fonctionnent à merveille (les plus visuelles, cela va de soi), on attendait mieux du réalisateur de Voyage au bout de l'enfer et de L'Année du dragon. --Thomas Day-- -- Urbuz.comQuatrième de couvertureMelville a dit que le grand thème américain était «l'espace». Kerouac, lui, dit que le thème américain c'est «la vitesse». Big Jane possède les deux.Nous sommes en 1951. À l'âge de dix-neuf ans, alors qu'elle vit sous le même toit que son tyran de père, Jane Kiernan rêve d'une vie d'aventures. Ce que lui offre Billy, un garçon sur une moto. Âgé de dix-neuf ans lui aussi, il chante, compose et a, lui aussi, ses rêves de gloire. Avec Billy, Jane s'embarque dans une traversée qui la mène des neiges glaciales du Dakota Sioux aux violents combats de la Corée. La férocité de Jane, sa beauté et son courage finissent par être aussi sinueux et vastes que l'Amérique elle-même.Aujourd'hui, en se réinventant romancier, Michael Cimino nous livre Big Jane - l'histoire d'une jeune femme qui doit devenir son propre professeur et son propre guide, qui doit se créer au fur et à mesure, explorant le continent que Scott Fitzgerald appelait «petite mer à la hauteur de sa propension à l'émerveillement».